Mourir n'a aucune importance. C'est la manière dont on a vécu qui compte: l'enfer ce sont nos rendez-vous manqués. (Des jours et des nuits)
PARTIR. Partir est avant tout sortir de soi, briser la croûte d’égoisme qui essaye de nous emprisonner dans notre propre « moi ». Partir, c’est cesser de tourner autour de soi même, comme si on était le centre du monde et de la vie. Partir, ce n’est pas se laisser enfermer dans le cercle des problèmes du petit monde auquel nous appartenons : quelle que soit son importance, l’humanité est plus grande, et c’est elle que nous devons servir. Partir, ce n’est pas dévorer les kilomètres, traverser les mers, ou atteindre les vitesses supersoniques. C’est avant tout s’ouvrir aux autres, aller à leur rencontre. S’ouvrir aux idées, y compris celles qui sont contraires aux nôtres, c’est avoir le souffle d’un bon marcheur. Heureux qui comprend et vit cette pensée : »si tu n’es pas d’accord avec moi, tu m’enrichis ». Avoir à côté de soi quelqu’un qui ne sait dire qu’ « amen » ; qui est toujours d’accord d’avance et inconditionnellement, ce n’est pas avoir un compagnon, mais plutôt une ombre. Quand le désaccord n’est pas systématique et tendancieux, quand il vient d’une vision différente, il ne peut qu’enrichir. Il est possible de cheminer seul. Mais le bon voyageur sait que le grand voyage est celui de la vie, et qu’il suppose des compagnons. Compagnon : étymologiquement c’est celui qui mange le même pain. Heureux qui se sent éternellement en voyage et qui voit dans tout prochain un compagnon désiré. Texte extrait de "le désert est fertile" de Don Helder Camarat (Evêque de Recife, défenseur des droits de l'homme au Brésil et une des figures de la théologie de la libération en Amérique latine.)

Corto Maltese

Corto Maltese
Costume de marin, cheveux bruns, anneau à l'oreille gauche. La silhouette élancée et élégante. Une lueur d'amusement et d'ironie bienveillante dans le regard. L'air de se tenir à distance. L'art d'observer choses et gens avec détachement. Certains le disent pirate. Lui se prétend gentilhomme de fortune... Ainsi apparaît Corto Maltese, fils d'une gitane andalouse et d'un marin des Cornouailles. Une gueule, une personnalité, un destin. Une légende de la bande dessinée devenue légende tout court. Certes, Corto est une créature de papier, inventée par le grand Hugo Pratt. Mais à force de le voir hanter notre imaginaire, on finit par s'interroger. Et s'il avait réellement existé ? Et si Pratt ne s'était fait que le dépositaire de ses souvenirs, l'humble biographe d'une destinée trop belle pour n'être qu'une simple fiction ? Corto Maltese reste à jamais présent pour ses lecteurs, qui puisent dans les livres d'Hugo Pratt de quoi nourrir leurs rêves d'ailleurs. N'hésitez pas à visiter le site officiel de Corto Maltese et de l'univers d'Hugo Pratt.